Le camp du Struthof

Jeudi 30 mai, nous avons visité le camp de concentration de Natzweiler, en Alsace annexée par le IIIe Reich en 1940. Le 1er mai 1941, les nazis ouvrent un camp qui se nomme « KL-Natzweiler » réparti sur les 2 côtés du Rhin. Près de 52 000 déportés ont travaillé dans ce camp et 22000 y ont péri. Les déportés arrivent dans des wagons de marchandises à la gare de Rothau puis marchent jusqu’au camp qui se situe à 800m d’altitude. La température peut varier de - 45° à 35°. Les blocs étaient destinés pour abriter 300 personnes alors qu’il y en avait 800.

Les camps de concentrations dirigés par les SS sont utilisés pour faire travailler les ennemis du IIIe Reich. Ces derniers y sont maltraités, pas assez nourris, légèrement habillés, prennent des douches froides. La seule douche chaude qu’ils prennent c’est à leur arrivée où l’eau est chauffée par les cadavres des déportés brûlés dans le four du bloc crématoire. Ils n’ont pas de chauffage et dorment à trois par lit. Pendant qu’ils travaillent des chiens peuvent être lâchés sur eux, ils peuvent être battus ou alors s’ils passent à proximité du ravin de la mort, ils peuvent y être poussés par les Kapos et les SS dans l’un des 8 miradors leur tirent dessus. Les déportés ayant tenté une évasion ou simplement soupçonnés de tentative d’évasion encouraient la peine de mort : la pendaison ou le peloton d’exécution. Un appel s’effectuait chaque matin et chaque soir, si un des déportés décédait ses camarades devaient le porter jusqu’au lieu de rassemblement. Environ 80 SS les surveillaient. Le plus jeune déporté n’avait que 11 ans et le plus âgé en avait 78.

Les déportés servaient de cobayes aux médecins du camp voulant faire des expériences. Parmi les médecins, il y avait August Hirt, un professeur d’anatomie de renommée internationale, Otto Bickenbach, un professeur de médecine, spécialiste des gaz de combat et Eugen Haagen, un découvreur d’un vaccin contre le typhus.

Schneider Anaïs, Durrenberger Fiona et Weiss Perrine (3eB). C


La visite du Mémorial de Schirmeck était organisée l’après-midi. La visite guidée du musée a pris la forme d’un cheminement historique sur les territoires d’Alsace-Moselle de 1870 à nos jours. Les élèves ont beaucoup apprécié ce parcours très bien documenté laissant apparaître l’atmosphère oppressante des évacuations, de l'incorporation de force et des déportations par les nazis.