Mertzwiller est une commune française , située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace. Le village se situe à une quarantaine de kilomètres environ au nord de Strasbourg,
La commune s’étend sur environ 2,3 km selon un axe nord-ouest sud-est. Elle est traversée par un cours d'eau, la Zinsel du Nord, qui coupe le village en deux parties.
La forêt encercle littéralement la commune, cependant elle est nettement moins dense à la sortie du village vers Niederbronn-les-bains. L’existence de Mertzwiller est attestée depuis l’époque celtique. Des fouilles révèlent qu’à l’époque romaine, le village est situé sur une voie de communication reliant Mittelhausen à Gundershoffen.
Au Moyen Age, en 968, l’empereur Otton Ier fait don du village à sa femme Adélaïde. A la mort de cette dernière, la localité redevient possession impériale. Ensuite, la commune fait l’objet de donations et d ’échanges entre princes, barons et comtes. Elle appartient ainsi à Eberhard Sponheim, puis à Bogener de Haguenau dont les fils la céderont à la Famille de Lichtenberg. A cette époque, Mertzwiller est rattachée à la seigneurie d’Oberbronn. En 1480, la seigneurie toute entière est remise à la famille des Bitche-Deux Ponts, avant d’appartenir aux Linange-Westerbourg jusqu’à la Révolution.
Vers 1564 le village passe au protestantisme, Mertzwiller sera ensuite ravagée par la Guerre de Trente Ans et les habitants chercheront refuge dans la forêt. En 1645, le village est encore désert, les terres restent en friches et beaucoup de lots sont caducs. Le repeuplement se fait doucement et doit beaucoup à l’immigration.
Au XIXème siècle, la commune, alors typiquement agricole et forestière, devient un bourg industriel avec la création des manufactures textiles en 1837 et l’installation des forges de Mutterhausen rachetées ensuite par les De Dietrich en 1844. La région de Niederbronn-Mertzwiller fut, entre 1750 et 1850, celle où la pression démographique était la plus forte. Cette transformation s’accompagne par une mutation sociale, on voit apparaître des ouvriers-paysans cultivant la terre et travaillant à l’usine. En 1840, on recense plus de 2 000 habitants, et les usines De Dietrich sont désormais la ressource principale.
Hugo