Bienvenue sur le blog du journal du collège Jacques Tati de Mertzwiller.


La classe de 3° Bleue participe au club journal dans le cadre d'un travail sur le souvenir en cours de Français avec Madame Wey.


J’avais à peine quatre ans quand je suis montée pour la première fois sur un chameau. C’était durant mes vacances en Tunisie, en mai 2002.
  Sous une chaleur accablante et un soleil de plomb, je m’interrogeais sur l’utilité de porter des vêtements aussi courants. Je parle évidemment de la djellaba. Renseignement pris, c’étaient des vêtements traditionnels de couleur claire qui servaient à se protéger des rayons du soleil.
  Je trouvais cette explication extrêmement étrange, mais ma scolarité m’a aidé à comprendre. En effet, ces tuniques permettent de réguler la transpiration en gardant l’humidité et ainsi rafraîchir le corps. De ce fait, on évite de boire en permanence.
    Malheureusement, le chameau n’était pas plus épargné que moi ! Il était recouvert d’une épaisse couverture et de longs poils. Je ne comprenais pas et trouvais cela un peu surprenant car avec une telle canicule, il devait avoir très chaud !
           
    Aujourd’hui, je comprends que son pelage faisait office de « vêtement » et lui permettait d’éviter l’évaporation de sa réserve d’eau, alors que la couverture lui servait à ne pas avoir de lésions dues aux frottements de la selle.
   Je revois le site qui était magnifique, on se croyait dans un village africain. Au milieu de la place, une haute tour dominait. Des petites boîtes en bois, dont je ne connaissais l’utilité, y étaient accrochées. Réflexion faite dix ans plus tard, je pense qu’elles étaient remplies de nourriture et qu’elles permettaient d’abriter les oiseaux.

     Je me souviens que tout autour de la place s’élevaient de petites maisonnettes. M’approchant avec Maman, nous avions découvert qu’elles abritaient des poules.
    J’étais montée sur le chameau avec Papa, nous étions très haut perchés ! Me voyant pas trop rassurée, les guides accompagnateurs nous avaient mis à l’aise en entonnant une chanson nomade traditionnelle. La bonne humeur de ces gens me fit passer l’angoisse et me permit de me sentir en sécurité.

    Je me rappelle que l’effet ressenti était la sensation d’être dans une bouée en plein milieu de l’océan. A chaque déplacement du chameau, nous montions et nous descendions comme si nous nous trouvions au creux d’une vague !

  Le souvenir mémorable de cette balade à dos de chameau est à jamais gravé dans ma mémoire !


Anaïs